Un voyage linguistique, pourquoi pas ?
Les possibilités de voyages linguistiques sont énormes, les destinations infinies. Voici trois témoignages inspirants de Sophie, Lila et Camille.
Quel type de voyage ?
Sophie est partie trois semaines à New-York début juillet, motivée par l’expérience de sa sœur : « elle m’a transmis cette volonté ». Lila a fait plusieurs voyages linguistiques dont un de cinq mois en Angleterre, où elle était en internat : « je suis amoureuse de leur langue -et de leur accent- , de leur culture, de leurs manières [..], je voulais absolument partager leur quotidien pendant quelque temps ». Camille a choisi de passer le mois d’août dans une famille à Dublin pour des raisons linguistiques et culturelles.
Après l'Angleterre, Lila est ensuite partie deux mois dans une famille d'accueil à Berlin pour améliorer son allemand et a choisi de poursuivre la section Abibac en France. Avec l'organisme NACEL, Sophie a rejoint une famille d’accueil, comme Camille avec WEP, un autre organisme. Toutes les trois ont suivi des cours de discussion, mais pas que : « en même temps, on apprenait pas mal de grammaire, ce dont j’avais besoin » explique Sophie. En école anglaise, Lila a eu le choix pour les matières : « comme je savais que je ne validerais aucune compétence scolaire, j’ai choisi des matières qui me plaisaient ou m’intriguaient ».
Nos interviewées ne retiennent que du positif : « j’en suis ressortie grandie » nous dit Lila. Les rencontres avec des personnes d’origines variées est ce qui a été le plus apprécié. Lila insiste sur les liens qu’elle a pu créer à Berlin : « j’étais entourée d’une multitude d’individus venant de tous les horizons ». Les découvertes culturelles grâce aux sorties et aux échanges avec les personnes étaient aussi marquantes. Toutes disent que le voyage leur a permis de faire des progrès en langues. Selon Camille, l’immersion totale lui a permis de gagner en fluidité, et Sophie reconnaît l’importance des cours dans sa progression. Ceux de l'école linguistique tournaient surtout autour de la conversation, très appréciée des trois lycéennes. Lila parle avec enthousiasme de ses professeures à Berlin et des conférences tenues par des intervenants spécialisés en Angleterre : « c’était un des meilleurs moments de la semaine, juste absolument passionnants ». Sophie a juste eu quelques difficultés avec l’organisation de l’école sur place pour le repas du midi et les transports, mais rien de quoi lui faire regretter le voyage.
Pour les trois filles, repartir est tout à fait envisageable. Dans le cas de Sophie, les études à l’étranger sont devenues une réelle option, mais « plutôt en Europe ». Avant le départ, aller en famille d'accueil était une peur pour Camille et Sophie. Lila avait surtout des idées reçues sur l’Allemagne : « j’ai maintenant une vision qui ne saurait être plus éloignée de celle que j’avais à mon arrivée ». Au retour en France, elle nous dit qu’ « (elle) ne peut que [...] crier mille fois que c’est l’expérience que chacun devrait vivre ». Sophie nous avertit qu’« il faut bien se renseigner sur l’organisme avec lequel on part ». Son expérience l’a enrichie, « il ne faut pas avoir peur des gens et de poser des questions parce qu’en réalité la plupart des personnes sont bienveillantes ». Elle conclut en disant que « c’est une chose à faire, à ne pas rater »